Le vélotaf aux Pays-Bas

Myriam a eu la chance de passer quelques mois au plat pays, autrement appelé les Pays-Bas.

Oui, mais là-bas c’est tout plat, c’est facile d’y faire du vélo !

Certes, il est plus simple de faire du vélo en restant vivant. Mais détrompez-vous, ce n’est pas si aisé. Le vent y souffle fort et la pluie y tombe plus qu’ailleurs !

Elle avalait une quinzaine de kilomètres par jour pour aller travailler avec son vélo mécanique équipé d’une ou de deux sacoches Ortlieb (eh oui, l’imperméabilité a ses avantages!). Certains matins, on se serait cru dans un conte de fée…

Pour vous offrir un aperçu du trajet de vélotaf, nous avons acheté un vélo cargo (ok, ce n’était pas notre principale motivation, mais c’est pratique !). Asseyez-vous, la vidéo est en accélérée, on ne voudrait pas que vous ayez le mal de mer !

Maintenant que vous avez vu le trajet en accéléré, il est nécessaire de s’arrêter pour comprendre pourquoi ces 20 à 35 minutes sont si agréables.

Quelques zooms sur des aménagements néerlandais

Voici un rond point de Barneveld, qu’on traversait tous les jours. Vous remarquerez que la piste cyclable bi-directionnelle en site propre, donc séparée de la voie automobile, fait elle aussi tout le tour du rond point. Comme toutes ses homologues aux Pays-Bas, elle dispose d’un revêtement spécial de couleur rouge-brun de qualité supérieure pour les vélos (silencieux, efficace et antidérapant). Ainsi, cyclistes et conducteurs ne s’y trompent jamais ! Bleu bitume, c’est pour les autos, rouge-brun, c’est pour les vélos !
Ce qui rend ce rond-point particulièrement agréable est la priorité absolue des cyclistes sur les automobiles. A droite, un panneau Cédez-le-passage est visible avant la piste cyclable. A vue de nez, 95% des voitures s’arrêtent pour laisser passer les cyclistes, les 5 autres pourcents passent rapidement sans vraiment gêner, il a fallu piler seulement 1 ou 2 fois.
Presque chaque rue traversant une piste cyclable a d’ailleurs un Cédez-le passage pour permettre aux cyclistes de passer sans s’arrêter.
Ce carrefour a le profil type de l’intersection pénible à vélo. Mais grâce à des capteurs de présence, le feu devient vert plus rapidement ! Quand il n’y a pas de voitures, c’est vert avant même devoir poser le pied à terre, ce qui fait gagner du temps et de l’énergie. Quand le carrefour n’est pas libre, un minuteur s’allume à côté du feu, permettant aux cyclistes de savoir combien de temps ils ont à attendre. Pratique !

Pour les anglophones, voici une vidéo très instructive sur la gestion des feux de circulation aux Pays-Bas. Ici, le point de comparaison est américain. La situation française est probablement quelque part entre les deux, loin des Néerlandais, proche des “Amerloques”.

L’intermodalité aux Pays-Bas

Tout le monde, ou presque, a déjà entendu parler de l’immense parking à vélos de la gare d’Utrecht. Mais savez-vous que chaque gare, aussi petite soit-elle, a un parking à vélos qui rivalise aisément avec les plus beaux parkings à vélos français ?

Barneveld, ville d’une petite 60 000-aine d’habitants possède 3 gares : Barneveld Noord, Centrum et Zuid. Elles ont chacune 1 ou 2 parkings à vélos… pleins à craquer. Et ce ne sont pas, ou pas tous, des vélos ventouse, loin de là !

Barneveld Noord
Barneveld Centrum, parking à vélo 1
Barneveld Centrum, parking à vélo 2
Barneveld Zuid

Un seul bémol, il faut payer pour mettre un vélo dans le train, et c’est interdit pendant les heures de pointe. Donc il y a deux solution s’il faut faire du vélo avant et après le train :

  • Vous avez 2 vélos, un avant le train et un après.
  • Vous avez un vélo pliant et vous l’emportez (gratuitement) dans le train, même aux heures pleines.

A vous de pédaler ! 😉

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